mardi 13 avril 2010

Baby boom.


Une question taraude mon esprit dérangé.

Au travail, on m'avait mise au textile enfant. 

Qui dit textile enfant dit fatalement textile bébé ( bien que rien ne soit perdu, le bébé n'est pas ENCORE un enfant, on ne sait jamais, ça peut glisser si facilement des bras ces petites choses ).

Les réactions de mes collègues au sexe faible ne se sont pas faites attendre.

N'ayant pas de porte à mon (hum) bureau, j'ai eu droit à d'innombrables démonstrations d'enthousiasme et autres effusions hormonales chaque fois qu'une de ces morues passait devant.

Les mots exprimés à la vue d'immondes bavoirs et divers chaussons pour nouveaux-nés allaient de "chou" à "craquant", l'usage excessif du "trop" étant bien sûr récurant dans ce genre de cas.

Comme toute bonne nolife sans travail et sans motivation aucune, j'ai googlelisé "baby boom-France".

Et voilà que je me retrouve inondée d'informations toutes plus effrayantes les unes que les autres. 

De quoi écrire un vrai film d'horreur.

Je me suis alors égarée dans les limbes de mon ambition démesurée. Ce qui en est sorti n'est pas très beau à voir, crois moi, je te l'épargne donc parce que je suis quand même une fille sympa. 

Si tu veux un indice, tout est dans le titre. Le reste n'est que détails techniques.

J'ai donc décidé d'aller plus au fond du problème.

Et je me suis dit "pourquoi ??". Pourquoi cette haine du nourrisson?

Simple rébellion face au syndrome Walt Disney "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants" ? 

J'ai passé l'âge. 

Et oui, non lecteur, je vieilli à vue d'oeil, je me ramollis, physiquement et sentimentalement.

Dieu merci, je n'ai pas l'utérus qui palpite à la sortie des maternités mais tout de même, ceci est plus qu'inquiétant.

Je pense que ma haine se tourne à présent plus vers les mères ( c'est à dire potentiellement toutes les femmes ) que vers leur horrible progéniture.

Alors quoi ? Serais-je une féministe refoulée ? ( Non-lecteur, l'heure est grave, retiens ton souffle. ) 

Devrais-je finir par admettre que je ferais parti de cette race ignoble ?

Dans un instant aussi critique, je ne peux que me réfugier à nouveau derrière google qui m'indique que le féminisme est "un ensemble d'idées politiques, philosophiques et sociales cherchant à promouvoir ce qu'il considère être les droits de la femme et leurs intérêts dans la société civile. (...) Il est parfois présenté comme une lutte menée afin d'abolir l'oppression dont les femmes seraient victimes au quotidien, les hommes et le machisme étant considérés comme les oppresseurs."

Accroche toi à ton slip non-lecteur car la suite dépasse largement les limites du supportable.

Le féminisme est "également activement défendu par les hommes. Ils (...) font avancer la cause des femmes en les aidant à se structurer en tant que personnes autonomes, capables de gérer leur propre corps et, de façon plus générale, toutes les dimensions de leur vie."

Au moins la fin est poilante.

Ce difficile quart d'heure passé, j'en arrive à deux révélations ( qui n'en sont pas vraiment, "confirmations" serait plus approprié, oui c'est bien ça, confirmations ):


1) je ne suis pas féministe mais bien machiste ( "le machisme désigne la tendance de certains hommes à mettre en avant de manière exacerbée et exclusive leur virilité et de croire que les femmes leur seraient inférieures dans tous les domaines ou dans les domaines prestigieux, pensant ainsi qu'il est logique qu'elles soient cantonnées aux tâches subalternes." ) 


2) certains hommes sont pires que les femmes car eux n'ont pas leurs excuses.


Et là non-lecteur nous arrivons à une vraie révélation ( bon ok, ça non plus n'en est pas vraiment une, c'est juste pour donner l'impression que ce blog ne contient que du spontané et me permet d'avancer dans la recherche de mon moi ) :

je ne suis plus misogyne.

Ca te la coupe, n'est ce pas ? 

Et bien oui, je ne suis plus une adolescente ( ouin ), je ne déteste plus la femme.

Pour tout dire, je la trouve belle, douce, indispensable.

Je suis galante, je lui tiens la porte, j'aime regarder les petits culs des jeunes péronnelles, j'aime leur parfum fleuri ou fruité, je la crains un peu.

J'adorerai en avoir une à moi.

Une docile et discrète qui saurait se taire et ferait le repassage en tenue affriolante devant Le Destin de Lisa, un oeil sur le boeuf bourguignon préparé avec amour et dévotion, prenant garde à ce qu'il y ait toujours une bière au frais.

En bref, je sais ce qui pourrait me rendre heureuse.

Devenir lesbienne.

C'est pas gagné.

Et comme je ne sais pas comment conclure, je vais encore une fois citer un grand homme, Oscar Wilde, qui, plein de sagesse, a dit bien mieux que je ne le ferai jamais :

" Les femmes sont un sexe décoratif. Elles n'ont jamais rien à dire, mais elles le disent d'une façon charmante. Les femmes représentent le triomphe de la matière sur l'intelligence, de même que les hommes représentent le triomphe de l'intelligence sur les moeurs. " 

Merci à lui.

Quant à vous, je vous emmerde.


lundi 12 avril 2010

Love story


La loose et moi c'est une putain d'histoire d'amour.

Tu peux pas lutter contre ça.

Lundi matin (enfin il est 12h22), les gens biens sont en train de faire réchauffer leur plat cuisiné équilibré monoprix ou les restes du poulet d'hier soir que bobonne a préparé avec amour, du vomi de bébé rose ou bébé bleu plein le tablier.

Et moi je suis à poil devant mon ordi avec mon café, mon paquet de clope avec une photo d'un monsieur qui a dû trop fumer dessus, en écoutant les Beastie Boys comme une vraie ado attardée.

Je pourrais écouter du Wagner avec un verre de blanc dans une tenue plus étudiée. 

Je pourrais surtout profiter de mes vacances forcées pour faire quelque chose de constructif, m'occuper de mon ami imaginaire, ranger ou aller me faire faire un nouveau passeport. 

Je pourrais travailler sur mon développement personnel, réfléchir sur mon moi intérieur. 

Je pourrais tenter un truc pour que mes vacances forcées se transforment en démission parce que j'ai trouvé mieux et que je vous chie à la gueule, vous mes patrons d'amour qui avez cessé de m'appeler "miss" au bout de 3 semaines de taff, grande victoire.

Je pourrais appeler mon pote pour mettre au point nos projets de dictature ou pour tout simplement nous astiquer mutuellement le bout via un débat dont l'issu reste inchangée : on est beaux, intelligents et brillants, les autres sont juste trop cons pour s'en rendre compte.

Mais non ! La loose, douce petite catin perverse me visse le cul à ma chaise devant mon magnifique écran 24 pouces qui me sert à rien vu que j'ai pas/plus de travail, au point où j'ai même pas le courage de prendre un coussin pour éviter d'avoir les traces des barreaux incrustés sur la surface de ma lune pendant une demi heure.

En plus, je comprend que dalle à ce blog de merde, j'ai mis une heure à réussir à afficher sur ma page le lien d'un autre blog qui m'occupe quand je m'emmerde moi même et que j'ai pas la force d'emmerder les autres.

Donc normalement je devrais être en train de bouffer mon babybel à l'heure qu'il est, et je devrais être au comble du bonheur en pensant que bientôt sera l'heure de la machine à café, mon moment de grâce de la journée, que mon patron arrive toujours à pourrir en prenant sa pause clope à ce moment là, se sentant à chaque fois obligé de me polluer l'esprit de ses encouragements de mes deux, tout ça pour me dire de dégager deux heures après.

Bref.

Je m'en branle un peu mais je me suis quand même bien fait baiser.

Zut.

Zut zut zut.

Mais positivons ! Oui non-lecteurs, sous vos yeux ébahis, voici que je décide de voir le bon côté des choses.

Il fait beau, c'est le printemps, les oiseaux gazouillent, les fleurs se chamaillent pour savoir qui est la plus belle, les jupes raccourcissent laissant apparaître les jolies gambettes roses des jeunes pucelles, les enfant rient dans le parc en jouant au docteur dans les buissons ou en plantant un bâton/une vieille seringue trouvée dans le sable dans une limace qu'ils ont baptisés Hyppolite, les parents pensent à leurs congés payés, les lycéens sèchent les cours pour se prélasser au jardin du Luxembourg ou à la tournante de la cave d'à côté, la première dame et sa moitié ne sont PAS en froid et Rachida Dati est toujours leur amie (c'est Carla elle-même qui l'a dit), bref tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. 

Je devrais prendre une douche, me pomponner et aller me boire un crème à une terrasse en laissant négligemment traîner un moleskine sur la table, vissée à un bouquin bien genre le manifeste du surréalisme, faisant semblant de ne pas remarquer le jeune homme aux cheveux en bataille et à la barbe de deux jours qui, incroyable coup du destin, a lui aussi un moleskine et meurt d'envie de sortir ses Fleurs du Mal parce que lui aussi est un poète maudit et qu'il "se retrouve complètement dans ce recueil c'est dingue" et qu'il voudrait que je le sache, juste comme ça, même pas parce qu'il espère me foutre dans son pieu, mais parce que lui aussi adoooore les surréalistes, il aurait trop voulu naître dans les années 20 pour être au coeur du mouvement, parce que la société d'aujourd'hui ne lui convient pas, il ne trouve pas sa place et c'est dommage, il aurait pu jouer un rôle dans tout ça etc..

Ou bien je pourrais tenter un truc un peu plus underground parce que c'est plus fashion, du style aller me boire un demi dans un pmu en lisant les Mémoires D'un Vieux Dégueulasse et faire bander un mec entre deux âges qui trouve incroyable de voir réunis chez une même personne jeunesse et bon goût littéraire.

Mais je préfère rester chez moi avec ma loose, parce qu'elle et moi, ben on vous emmerde.

Et j'habite un rez-de-chaussée. Donc le soleil je l'emmerde aussi. 

Et comme dirait le grand philosophe Didier Super, "qui c'est qui se lève tôt le matin et qui empêche les autres de dormir ? Les gens qui bossent ". 

http://www.deezer.com/fr/#music/result/all/les%20gens%20qui%20bossent


dimanche 11 avril 2010

Pour que l' humanité ne vienne pas se plaindre.

Si vous croyez que tenir cette bouse de blog m'éclate vous vous fourrez le doigt dans l'oeil à en titiller votre pauvre petite cervelle d'internaute.

Ca me permet juste de m'autokiffer à mort, de façon saine et anonyme.

Ca me donne un vieux prétexte à deux balles pour écrire les morceaux de génie qui me passent par l'esprit. 

Pour que l'humanité toute entière, ou bien seulement moi et Edgard mon ami imaginaire, n'en perdent pas une miette. 

De quoi, je sais pas, je vous emmerde vous avez déjà oublié ? 

Putain de vous...

Je vous emmerde, de rien.

Voilà chers non lecteurs de moi. 

Peut être un jour serez vous nombreux à avoir l'honneur suprême de parcourir ces quelques lignes de brillant génie.

Je vous emmerde et vous devriez me remercier. Car vous emmerder est déjà un élan sublime de ma bonté. 

Vous mériteriez à peine que je vous donne cette chance la, de pouvoir vous faire emmerder par moi.

Alors vous, parias du net, geeks libidineux à la recherche du frisson webien ou autre enculeurs de mouches en pleine branlette intellectuelle, oui vous, je vous emmerde.

Et de rien.